Philosophie – Carnet de Vocabulaire

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Croire

Auteurs – Ouvrages :

Pascal, Pensées

Le cœur a ses raisons, que la raison ne connaît point ; on le sait en mille choses. Je dis que le cœur aime l’être universel naturellement, et soi-même naturellement selon qu’il s’y adonne ; et il se durcit contre l’un ou l’autre à son choix. Vous avez rejeté l’un et conservé l’autre : est-ce par raison que vous vous aimez ? (277).

C’est le cœur qui sent Dieu et non la raison. voilà ce que c’est que la foi : Dieu sensible au cœur, non à la raison. (278).

Nous connaissons la vérité, non seulement par la raison, mais encore par le cœur ; c’est de cette dernière sorte que nous connaissons les premiers principes, et c’est en vain que le raisonnement qui n’y a point de part essaye de les combattre. (282).

Kant, Critique de la raison pure

Lorsque l’assentiment n’est suffisant qu’au point de vue subjectif, et qu’il est insuffisant au point de vue objectif, on l’appelle croyance.

Kant, La religion dans les limites de la simple raison

La religion (considérée subjectivement) est la connaissance de tous nos devoirs comme commandements divins.

Pasteur

Quand j’entre dans mon laboratoire, je laisse Dieu au vestiaire.

Ludwig Wittgenstein, Carnets

Croire en Dieu signifie voir que la vie a un sens.

Définition

Opinion sur la vérité de quelque chose, certitude non rationnelle, assentiment sans preuves.

Références

Larousse étymologique :

Latin credere.

Gaffiot :

[Credo, –ere:] I.1.Confier en prêt. 2. Confier. 3. Tenir pour vrai quelque chose, croire quelque chose. II.1. Avoir confiance, se fier. 2. Ajouter foi, croire.

Lalande :

Au sens faible et large, il est l’équivalent d’opinion, et désigne un assentiment imparfait, qui, comme l’opinion, comporte tous les degrés de probabilité.

Au sens étroit, littéral et scolastique du mot, c’est faire crédit à un témoin (credere), se fier sans vue directe à celui qui sait, et se fier à lui pour des raisons extrinsèques à ce qui est affirmé.

Depuis Kant, et sous son influence, le mot se prend encore en deux autres sens : – le mot désigne donc alors un assentiment parfait en ce sens qu’il exclurait le doute, sans cependant avoir le caractère intellectuel et logiquement communicable du savoir. – Assentiment, en tant qu’opposé soit à la simple représentation, soit à la lexis [Énoncé susceptible d’être dit vrai ou faux, mais qui n’est considéré que dans son contenu, et sans affirmation ni négation actuelle].

Morfaux : 

Attitude de l’esprit qui affirme, selon des degrés plus ou moins grands de probabilité, la réalité ou la vérité d’une chose, sans pouvoir en administrer la preuve ; synonyme d’opinion.

Acte par lequel l’esprit adhère à une proposition, à un raisonnement, à une doctrine considérée ou non comme certaine.

Assentiment de l’esprit, sans justification rationnelle, à l’existence d’une réalité transcendante, synonyme de foi.

Godin :

Activité de l’esprit capable d’admettre sans preuves certaines représentations. On oppose généralement (depuis Platon) la croyance et le savoir : une croyance peut être fausse, alors que le savoir est lié à la valeur de vérité. On distingue « croire que », qui comprend un élément de doute (…) et « croire en », qui implique une adhésion forte.

Voir aussi

Savoir (par opposition).

Expliquer / Comprendre

Scolastique

Transcendant

 

Dsirmtcom, septembre 2019.