Essais Philosophiques Cubains – Dictionnaire de la Pensée Martinienne
Liberté – Libertad (II)
(4 425 – 4 434)
Le jeu de la liberté, pour qui n’y est pas habitué, divise. 4 425.
La liberté n’a pas d’amis plus pompeux et plus vociférateurs que ceux qui l’ont trahie, et sont à toute heure sur le point de le faire. 4 426.
Chez les peuples où la religion a toujours été hostile à l’exercice naturel et vaste des facultés de l’homme, la haine de la religion a été l’une des formes de l’amour de la liberté. 4 427.
Les libertés périssent là où le bien-être ne les soutient pas : vient la masse inculte ; vient le démagogue, qui la met en désordre pour la gloire du tyran, ensuite vient le tyran. 4 428.
La liberté ne peut être féconde pour les peuples qui ont le front maculé de sang. 4 429.
Si la liberté de la tyrannie est terrible, la tyrannie de la liberté répugne, bouleverse, épouvante. 4 430.
Ah ! Quand on veut être libre, c’est une infamie de combattre ceux qui ont mérité d’être libres, c’est une infamie de combattre la liberté. 4 431.
La liberté est une force spontanée : elle se développe, elle ne se retient pas. 4 432.
La liberté n’est pas son propre plaisir : c’est un devoir de l’étendre à autrui : l’esclave ternit le maître : il est honteux d’être propriétaire d’un autre. 4 433.
Essais Philosophiques Cubains – Dictionnaire de la Pensée Martinienne
Dsirmtcom, juillet 2020
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