Luz y Caballero, Ética 1.2. Valores positivos [Éthique 1.2. Valeurs positives]

José de la Luz y Caballero, Aforismos

Celui qui attend désespère… ou écrit, pour ne pas désespérer.

Luz y Caballero, Ética 1.1. Valores positivos [Éthique 1.1. Valeurs positives]

José de la Luz y Caballero, Aforismos

Là où est ton trésor, là sera ton cœur.

Luz y Caballero, La Vida [La Vie]

José de la Luz y Caballero, Aforismos

Vienne la vie, d'où qu'elle vienne, sans la vie il n'y a pas de philosophie.

Poésie – José Lezama Lima, Pabellón del vacío [Le Pavillon du vide]

(source : https://www.march.es/es/coleccion/biblioteca-julio-cortazar/)

L’aridité dans le vide, est-ce le premier et le dernier chemin ? Je m’endors, dans le tokonoma j’évapore l’autre qui continue à cheminer.

Luz y Caballero, Universo, Mundo [Univers, Monde]

José de la Luz y Caballero, Aforismos

La logique est la reine du monde, et cependant le monde ne peut ni ne doit être gouverné par la logique.

Luz y Caballero, Los Filósofos [Les Philosophes] – II

José de la Luz y Caballero, Aforismos

Note sur le Poète d'Emerson. En quoi se distingue-t-il du philosophe ? Celui-ci découvre les choses – l’autre l’expression.

Luz y Caballero, Los Filósofos [Les Philosophes] – I

José de la Luz y Caballero, Aforismos

Quel tableau tant achevé que la description du Philosophe par Platon, que l'on trouve dans le Théétète ! Il le décrit aussi dans d'autres endroits. Grandes étaient les aspirations de Platon pour la pauvre humanité ! C'est pourquoi sa philosophie est par excellence la philosophie de l'idéal : c'est pourquoi elle servit d’aliment à l'âme ardente et élevée du grand Augustin.

Luz y Caballero, Los Sistemas filosóficos [Les Systèmes philosophiques]

José de la Luz y Caballero, Aforismos

Tous les systèmes philosophiques « déshabillent un saint pour en habiller un autre ». Le secret serait de les habiller tous sans en déshabiller aucun.

Poésie – José Lezama Lima, María Zambrano

(source : https://www.march.es/es/coleccion/biblioteca-julio-cortazar/)

Elle a des chats réfrigérants et des chats thermiques, ces fantômes élastiques de Baudelaire la regardent si minutieusement que c’est craintivement que María commence à écrire...

Luz y Caballero, Los Conceptos filosóficos [Les Concepts philosophiques]

José de la Luz y Caballero, Aforismos

L'incertitude ! L'incertitude ! Tous se plaignent de l'incertitude. Qu'on te l'enlève, homme aveuglé, et tu meurs !

Luz y Caballero, El Filósofo y sus palabras [Le Philosophe et ses paroles]

José de la Luz y Caballero, Aforismos

Le philosophe est (et doit être) comme la bougie : il brûle et se consume pour éclairer les autres.

Luz y Caballero – La Filosofía [La Philosophie]

José de la Luz y Caballero, Aforismos

Nous nous proposons de fonder une école philosophique dans notre pays, une pépinière d'idées, de sentiments et de méthodes. École de vertus, de pensées et d’actions ; non pas d'attentistes ou d'érudits, mais d'actifs et de penseurs.

Poésie – José Lezama Lima, Muerte de Narciso [La mort de Narcisse]

José Lezama Lima, Muerte de Narciso (source : https://linkgua-ediciones.com/producto/muerte-de-narciso/)

Danaé tisse le temps doré au bord du Nil, enveloppant les lèvres qui passaient parmi les lèvres et les vols déliés. La main ou la lèvre ou l'oiseau blanchissaient. C'était le cercle dans la neige qui s'ouvrait...

Diccionario del Pensiamento Martiano – Sueño [Sommeil, Songe, Rêve]

José Martí, Diccionario del Pensiamento Martiano

Les images qui se produisent durant le jour dans l’esprit souvent subsistent en lui comme dans un cristal photographique, et nous sont restituées à travers lui, durant le songe : la Raison est la seule qui dorme.

Diccionario del Pensiamento Martiano – Noche [Nuit]

José Martí, Diccionario del Pensiamento Martiano

Qui n’a pas pleuré dans les solitudes de la nuit ? Tout rayon de Lune est esprit, toute teinte douce est pureté, tout murmure des arbres est vie : tout mouvement de la nuit est force vive de l’âme universelle.

Poésie – José Lezama Lima, Esperar la ausencia [Attendre l’absence]

(source : https://www.march.es/es/coleccion/biblioteca-julio-cortazar/)

Dans la nuit attendre une visite ou ne rien attendre et voir que le fauteuil avance lentement et s’éloigne de la lampe...

José Lezama Lima (1910-1976)

José Lezama Lima (source Wikimedia Commons)

José Lezama Lima a publié deux romans dont le plus connu est Paradiso, des recueils de poésie et des essais. Plusieurs anthologies lui sont consacrées. Il décrit lui-même l’unité de son œuvre : “Tout est un. Mon univers commence par la poésie, continue par l’essai et débouche sur le roman. Il n’y a pas de compartiment étanche entre ces trois choses, car les trois contribuent à une même forme d’expression.”

José Lezama Lima, Confluencias [Confluences]

José Lezama Lima, Las Eras Imaginarias

J'ai vu la nuit comme si quelque chose était tombé sur la terre, une descente. Sa lenteur m'empêchait de la comparer à quelque chose qui descendait un escalier, par exemple. Une marée sur une autre marée, et ainsi sans cesse, jusqu'à ce qu'elle se mette à la portée de mes pieds. La tombée de la nuit s’unissait à l’unique étendue de la mer.

José Lezama Lima, Cortázar y el comienzo de la otra novela [Cortázar et le commencement de l’autre roman]

José Lezama Lima, Las Eras Imaginarias

Cortázar nous fait percevoir comment deux personnages, sans se connaître, peuvent être le contrepoint d’un roman. Puis ils se rencontrent et refusent de faire partie du roman. Ce qui est antérieur à leur rencontre, ce que nous ignorons toujours, forme la démonstration des vrais romans.

José Lezama Lima, Saint-John Perse : historiador de las lluvias [Saint-John Perse : historien des pluies]

José Lezama Lima, Las Eras Imaginarias

La pluie, dans le poème de Saint-John Perse, pour le considérer rapidement dans ses domaines, étoile de mer, méduse dans l’ouïe, accordéon liquide, poème, la pluie est comme la preuve qui accompagne les royaumes. Il semble que chaque type d’aimantation ait non seulement la reconnaissance des pluies, mais aussi qu’elles seraient comme sur le point d'engendrer une descendance titanesque. La pluie est comme une peau, une substance pour provoquer une évaporation, un ambre à la rotation enivrante.

José Lezama Lima, Las eras imaginarias : la biblioteca como dragón [Les ères imaginaires : la bibliothèque comme dragon] – Seconde partie

José Lezama Lima, Las Eras Imaginarias

Ainsi, chaque bibliothèque est la demeure du dragon invisible, elle s’appuie sur la tortue à la carapace lisible. Avec la fragilité du bambou, père du papier, on trace la ligne étendue et la ligne brisée, conjuguant le masculin et le féminin. L'empereur, au centre de la maison du calendrier, est l'égal du lecteur silencieux du Livre des Mutations, le livre des livres de la culture chinoise, où le changement est figé et soufflé dans l'inerte. Et quand il meurt, le Livre conseille de placer dans sa bouche une coquille, qui le transformera en hirondelle.

José Lezama Lima, Las eras imaginarias : la biblioteca como dragón [Les ères imaginaires : la bibliothèque comme dragon] – Première partie

José Lezama Lima, Las Eras Imaginarias

De cette manière le taoïsme chinois avait réalisé avec une simple feuille dorée une immense composition. Il avait réalisé un grand exploit dans la coutume, dans le pavillon où il dit au revoir à la nuit et inaugure le jour. Il réussit ainsi à ce que le tronc ne soit pas greffé dans la terre, mais dans l'eau, esprit des mutations.

José Lezama Lima, Las eras imaginarias : los egipcios [Les ères imaginaires : les Égyptiens]

José Lezama Lima, Las Eras Imaginarias

Il fut donc fatal que l'Égyptien ait eu une idée si proche de la mort, là où la mort dans l'étendue terrestre était à ses côtés, se rendait à lui ou l’assaillait. Pour l’Égyptien préhistorique, la mort n’était pas l’autre vie, mais l’autre terre, qui n'était même pas une zone fixe et invariable, face à laquelle il n'y avait pas de place pour des formes défensives répétées, mais plutôt une zone qui oscillait au gré des caprices des inondations. La vie ne parvenait juste qu'à être une forme de pénétration dans le désert, du triomphe de la terre noire sur la terre rouge, du limon, qui n'est pas encore terre, pénétrant dans le sable, le squelette de la terre aspirée par le soleil.

José Lezama Lima, Introducción a los vasos órficos [Introduction aux vases orphiques]

José Lezama Lima, Las Eras Imaginarias

De la plage, surgissant des rochers, commencent à jaillir des chevaux volants, comme une épée arrachant aux rochers des toiles magiques. Un air de flûte commence à dérouler une chansonnette recueillie par Orphée, tandis que s'éloignent les porteurs de thyrse. La chanson d'Orphée, la flûte panide et les coqs éleusiniens détruisent le sombre manteau de l'ennemi de Psyché. Le chœur répond : savoir son non-savoir est le nouveau savoir...

José Lezama Lima, La imagen histórica [L’image historique]

José Lezama Lima, Las Eras Imaginarias

Ô mon âme, tente juste l'impossible, dirons-nous en agrandissant le revers de la phrase de Pindare, et conduis la Poésie à la résurrection, puisque la connaissance possible s’est convertie en Ouroboros et danse comme le serpent devant la flûte du Malin.

José Lezama Lima, A partir de la poesía [À partir de la poésie]

José Lezama Lima, Las Eras Imaginarias

Ange de la Jiribilla, prie pour nous. Et souris. Fais que cela arrive. Montre une de tes ailes, lis : Réalise-toi, accomplis-toi, sois antérieur à la mort. Veille sur les cendres qui reviennent. Sois le gardien du potens étrusque, de la possibilité infinie. Répète : L’impossible en agissant sur le possible engendre un possible dans l’infini. Et l’image a créé une causalité, c’est l’aube de l’ère poétique parmi nous. À présent nous pouvons pénétrer, ange de la Jiribilla, dans la sentence des Évangiles : “Nous portons un trésor dans un vase d’argile.”

José Lezama Lima, Preludio a las eras imaginarias [Prélude aux ères imaginaires]

José Lezama Lima, Las Eras Imaginarias

Le poème est le témoignage ou l'image de cet être causal pour la résurrection, vérifiable quand le potens de la poésie, la possibilité de sa création dans l'infini, agit sur le continu des ères imaginaires. La poésie se fait visible, hypostasiée , dans les ères imaginaires, où elle se vit en image, par anticipation dans le miroir, comme la substance de la résurrection.